Stéphane Sellami, avec Lou Fritel et Martin Regley , Mis à jour le
Laurent Salles, ancien assistant parlementaire de Louis Aliot, a tenté de mettre fin à ses jours ce samedi 21juin, vers 15h30. Pris en charge par une équipe du Samu, il a été évacué avec un pronostic vital très engagé.
C’est un geste encore inexpliqué qui plonge dans la stupeur toute une organisation politique. Selon les informations de Paris Match, Laurent Salles, ancien assistant parlementaire du Rassemblement national (RN) a tenté de se suicider, ce samedi 21juin, alors qu’il se trouvait dans les locaux du siège du parti présidé par Jordan Bardella. Les faits se sont déroulés vers 15h30, rue Michel-Ange dans le 16èmearrondissement à Paris. Une information confirmée par un proche de la direction du RN à Paris Match et qui a indiqué «ne pas souhaiter faire de commentaire».
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Toujours selon nos informations, l’homme se serait servi d’un pistolet d’abattage, - utilisé pour étourdir les animaux avant leur mise à mort -, pour tenter de mettre fin à ses jours.
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«C’était pour un motif amoureux […] Il a laissé un courrier»
Rapidement pris en charge par les pompiers, puis par une équipe du Samu, il a été évacué, avec un pronostic vital très engagé, vers l’hôpital Lariboisière. Informé des faits, Jordan Bardella s’est rendu immédiatement sur place. Toujours selon les informations de Paris Match, Laurent Salles est actuellement employé comme standardiste au siège du Rassemblement national.
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«C’est un historique de la maison. Un garçon qui vivait seul, qui n’a jamais voulu être candidat à une élection, Laurent avait un côté solitaire», souffle un membre proche de la direction du parti. «C’est pour un motif tout à fait personnel, d’ordre amoureux entre salariés, il a laissé un courrier», ajoute-t-il.
Laurent Salles figurait parmi les prévenus lors du procès de l’affaire dite des «assistants parlementaires» du RN (ex-Front national). Il avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis.
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En juillet2014, fraîchement élu député européen pour la première fois, Louis Aliot, avait embauché comme assistant parlementaire Laurent Salles, auparavant employé au parti.
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Lors du procès, Louis Aliot, par ailleurs maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et premier vice-président du RN, s’était vu questionner sur le recrutement express de Laurent Salles, sans même lui faire passer d’entretien.
«On est au FN, avait répondu Louis Aliot au cours de l’audience. On me recommande quelqu’un qui est débrouillard, je le prends tel quel». L’enquête, résumée par le tribunal, n’a montré «aucune trace» d’un quelconque travail de Laurent Salles pour Louis Aliot. Relevé un «unique SMS» échangé en huit mois entre les deux hommes. Et noté une «galette des rois» partagée, lors d’un évènement dans la fédération de Laurent Salles où Louis Aliot était invité en tant que responsable du parti.
Pour 2560€ par mois, Laurent Salles triait le courrier papier envoyé à Louis Aliot au siège du Front national.
Au cours du même procès, Laurent Salles, qui avait dit pendant l’enquête avoir découvert sa fonction d’assistant parlementaire « en recevant » son contrat, avait indiqué qu’il souhaitait « exercer (s) on droit au silence », rapporte l’AFP.
« Évidement qu’il sait qu’il a été attaché parlementaire. Il savait très bien ce qu’il signait d’autant plus qu’il était très au fait du droit social. S’il a demandé le droit au silence, c’est qu’il a considéré tout avoir dit pendant la garde à vue, qu’il a par ailleurs très mal vécue. », a expliqué à Paris Match Louis Aliot.
« C’est dramatique d’en arriver là. C’est vraiment un gentil garçon. Il avait monté une liste aux municipales à Suresnes, c’était un vrai militant. Il m’avait été recommandé comme attaché parlementaire par Nicolas Bay (depuis passe chez Eric Zemmour puis Marion Marechal). Ça ne l’avait pas fait parce qu’il aime le mouvement, l’événementiel, pas le travail de bureau. Or, il me fallait seulement quelqu’un qui répondait au téléphone et triait le courrier. C’est tout. »
Laurent Salles, toiletteur pour chiens de profession, est arrivé au FN lorsque Marine Le Pen en a pris les rennes, au tournant des années 2010.
